La peinture métaphysique a marqué le retour du style de peinture figurative faisant apparaître une variante de la conception de l’espace et du temps. Cette peinture évoque la tradition de la renaissance italienne en proposant des sujets de contemplations mystérieux induisant des énigmes et interrogations pour l’observateur.
Historique de la peinture métaphysique
Carlo Carrà, Alberto Savinio et Giorgio De Chirico sont les fondateurs de ce courant artistique durant les années 1917 à 1930 et surtout Giorgio De Chirico qui considérait que l’art n’est pas une entité devant être automatiquement liée au temps, à l’histoire et même à un quelconque contexte social. Cet auteur désirait créer un art dépassant ces valeurs physiques afin de soulever des questionnements d’ordre métaphysique, amenant l’intégralité de ses œuvres à renfermer des mystères, énigmes et interrogations sans pour autant apporter des réponses par la simple contemplation.
Le terme « métaphysique » est issu du grec ancien et désigne la recherche sur l’existence humaine. Ce mouvement n’a pas engendré d’école et n’est donc associé à aucune doctrine mais il faut toutefois noter que la peinture métaphysique est aussi restreinte à un groupe de peintres qui n’ont pas définis de règles précises pour l’esthétique ainsi que de techniques d’approche si bien qu’un nombre très limité de peintres se sont proclamés pratiquer cette art, dont Giorgio Morandi.
Caractéristiques de la peinture métaphysique
L’objectif principal de ce type de peinture est de conférer une vie intérieure aux objets, dont ces derniers se situent au sein d’un espace dénué de toutes notions de temps et le contexte dans lequel ces derniers sont représentés est plus associé à un nexus. Le traitement réalisé sur la lumière indique également une combinaison de l’éclairage à l’aube, à midi, au crépuscule et durant la nuit ce qui tend à correspondre vers une lumière artificielle.
L’atmosphère créé par les tableaux incitent les observateurs à la méditation en gardant un aspect figuratif, en effet, les peintres insistent sur l’uniformisation des couleurs en plus de réaliser le découpage linéaire de la composition et intègrent en plus des décors vides ainsi qu’inquiétants, rendant la localisation spatiale et temporelle de l’image plus complexe.
Les prémices au surréalisme
La peinture métaphysique a précédé le surréalisme, un mouvement similaire en termes formelles mais diffère fondamentalement sur les théories et questionnement, qui s’appuient sur les études de Freud. Ces derniers se concentrent sur les aspects de l’inconscient et du rêve par rapport à un monde imaginaire, représentant l’essence des œuvres métaphysiques.