Les villes actuelles sont de plus en plus dépourvues de vie même si elles sont plus peuplées. Cela se remarque par le fait que même les voisins, dans les grandes villes, ne se connaissent pas et se perdent dans la monotonie du métro-boulot-dodo. Le hacking urbain a pour but de redresser cette situation.
Qu’est-ce qu’on entend par hacking urbain ?
Le hacking urbain est une initiative citoyenne ayant pour but de redonner un peu de vie à la ville. Il s’agit d’appliquer des idées ludiques pour casser la monotonie et le caractère froid et rigide que nous éprouvons en ville. Pour cela, on prend un petit bout de la ville et on enlève cet aspect utilitaire extrême : en ville, on fait ce qu’on doit faire point barre. On apporte l’idée que la ville est avant tout un regroupement de personnes qui partagent une vie commune. Vous l’aurez sans doute deviné le hacking urbain présente avant tout un objectif social, qui est de rapprocher les gens du quartier. Mais il peut également servir de bac à sable ou de prototype pour la préparation de projets de plus grande envergure.
Donner l’opportunité à la communauté de se réapproprier l’espace
Le principe du hacking urbain est simple, la communauté choisit un endroit dans le quartier, se l’approprie et le transforme temporairement. Le collectif des citoyens peut prendre un parking et le transformer en parc, avec de la verdure prête à poser, le temps d’une journée. Ainsi, toutes les personnes du quartier mettent la main à la pâte pour l’installation et jouissent par la suite d’une journée récréative sur le parking transformé. Certaines modifications n’ont pas besoin de beaucoup d’installations. Il suffit, en effet, de barrer une route dans la ville et de la transformer en un terrain de jeu collectif pour la journée. Toutefois, d’autres types de hacking urbain font appel à l’intervention de professionnels. Comme la mise en place d’un marché éphémère dans un coin de la ville, pour redonner l’ambiance chaleureuse et qui manque tant.
Des modifications issues de la bonne volonté des citadins
Par rapport aux grands projets d’aménagement, le hacking urbain se veut participatif. Bien sûr, il existe des hackings qui modifient les infrastructures existantes. On peut prendre l’exemple de l’enlèvement de la couverture en macadam pour végétaliser certains points. Toutefois, le hacking urbain se distingue clairement des projets d’aménagement. Il fait en effet appel au sens de la responsabilité de la communauté et son envie de vivre bien ensemble. Dans l’exemple de la végétalisation du macadam, la communauté reconnaît qu’un parterre de fleurs est plus joli et surtout plus efficace contre l’inondation et le phénomène de canicule.